BZH : une histoire de SDF divise Larmor-Plage
Affaire du SDF : le maire de Larmor se défend
Victor Tonnerre s’est expliqué hier soir devant ses administrés. Mais les tensions entre partisans et opposants dans la salle ont abrégé le débat.
Au lendemain de son intervention fin septembre contre l’abri d’un SDF dans l’arrière-cour de la mairie, le maire de Larmor-Plage s’était exprimé dans nos colonnes. Depuis, il n’était pas publiquement revenu sur cette affaire. Hier soir, dans une salle des fêtes trop petite pour contenir tous les Larmoriens venus entendre ses explications, Victor Tonnerre a livré sa version des faits. Elle ne diffère pas fondamentalement de celle donnée fin septembre.
La présence du SDF lui avait été signalée. « Dans un premier temps, j’ai dit qu’il fallait le laisser dormir s’il ne faisait de mal à personne. » C’est devant l’insistance d’une femme de ménage, explique-t-il, qu’il a fait appel à la police pour intimer l’ordre au SDF de quitter les lieux. C’est encore sur « les incessantes interpellations » de la femme de ménage attirant son attention sur « les mauvaises odeurs » émanant du réduit, qu’il a demandé aux services techniques « de passer un coup de Kärcher ». Une expression banale, précise-t-il, qui n’avait dans sa bouche aucune connotation. Enfin, c’est encore pour répondre positivement aux demandes de la femme de ménage, « les services techniques étant fermés », qu’il s’est résolu à asperger lui-même les lieux d’eau de javel, « dans l’obscurité et sans savoir que l’homme reviendrait ». Pas trois berlingots mais « une dosette de 25 cl déjà entamée ». Sur l’absence de contact préalable avec le SDF, Victor Tonnerre fait un mea-culpa. « Le CCAS avait été prévenu mais je n’ai pas osé aller l’aborder personnellement, par appréhension, je regrette ce manque de courage. Mais je ne suis pas l’homme que certains ont voulu décrire. » Le maire fait également amende honorable sur sa mauvaise appréciation de la portée symbolique de son geste. « J’ai commis là des erreurs, mais il est plus difficile d’analyser une situation à chaud que de l’écrire après coup. »
Sa déclaration lue, Victor Tonnerre a donné la parole à la salle. Un exercice bien plus délicat, tant cette affaire a divisé la commune. Les passions restent manifestement vives dès qu’il s’agit de débattre de l’action sociale dans la commune. Le premier intervenant interpelle l’élu, président du CCAS, sur son approche du problème des sans-abri. « Vous ne savez pas ce qu’est un SDF ! » Hués dans la salle. « Des SDF, j’en ai connu des tas à Keroman » objecte le maire avant d’estimer que « des services d’accueil existent à Lorient ; une petite commune comme Larmor n’en a pas la possibilité ». Colère de son interlocuteur : « Comment cela ? Une ville de près de 10 000 habitants ? En fait, vous voulez reconduire les pauvres à la frontière de Kermelo ! » Victor Tonnerre « ne voit pas en quoi envoyer les pauvres à Lorient soit très grave. Nous ne pouvons pas porter à Larmor toute la misère du monde ». Une dame veut trancher haut et fort la question : « Les pauvres ont choisi de l’être ! » Applaudissements d’une partie du public, hués de l’autre. Victor Tonnerre fait taire son détracteur : « Vos questions dérangent la salle. » Maurice Cougoulic tentera de faire une intervention. D’abord en tant qu’élu de l’opposition, puis, devant le refus des soutiens du maire, en « simple citoyen ». « M. le maire, le réflexe social, vous ne l’avez pas. » « Qu’aurais-je dû faire, accueillir le SDF dans ma chambre à coucher ? » s’étonne le maire. L’échange n’ira pas plus loin.
« Victor Tonnerre « ne voit pas en quoi envoyer les pauvres à Lorient soit très grave. Nous ne pouvons pas porter à Larmor toute la misère du monde ». Une dame veut trancher haut et fort la question : « Les pauvres ont choisi de l’être ! » Applaudissements d’une partie du public »
ET BIEN ALORS LA JE DIS BRAVO !
je retrouve enfin cette efficacité politique qui manque tant à lanester !
je sens que tu aimes créer des débats …
Il n’y pas de débat monsieur, c’est bien connu que les pauvres font expres d’etre pauvres, et donc ils n’ont rien à faire à larmor-plage bordel !
Qu’ils dégagent et puis c’est tout, dans une poubelle comme lorient ou lanester.
Je reconnais bien là l’esprit des larmoriens qui fait leur légende et qu’on aime tous.
Je reproche quand meme au maire de larmor un manque cruel de places de parkings, pour que les jeunes fassent des concours de voitures de sport, et puis il faudrait aussi plus de bars branchés où on pourrait boire des vodkas pomme.
votez pour moi !
plus que 499 signatures de bargeots et c’est bon ! oui car tu as évidememnt la mienne !
Fasciste !
je te retourne le compliment !